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17 juillet 2018 2 17 /07 /juillet /2018 10:18

Nouvelle enquête de Kay Scarpetta. Je dois reconnaître que j’avais cessé de suivre Patricia Cornwell depuis un certain temps, un peu déçu par ses redites, redondances et bavardages parfois un peu lassants.

L’intrigue démarre bien. Alors que Kay s’apprête à fêter son anniversaire avec ses compagnons, un meurtre est perpétré juste à côté de chez elle. Les conditions de l’assassinat sont aussi mystérieuses qu’inquiétantes et rapidement on va rechercher celui ou celle qui pourrait être un tueur en série d’une perversité diabolique.

On retrouve les personnages fétiches de la romancière avec un certain plaisir, encore que l’énigmatique Benton Wesley est largement toujours aussi agaçant avec ses airs entendus, ses petits secrets d’homme du FBI stéréotypé ! Le détective Pete Marino, motard intrépide et grossier reste sympathique mais plus discret qu’à l’habitude. Quant à la nièce surdouée, rebelle et milliardaire Lucy, elle reste fidèle à elle-même, véritable Lisbeth Salander américaine.

La précision des faits relatés est à mettre au crédit de Patricia Cornwell qui maitrise parfaitement les ficelles d’une enquête scientifique de haut niveau. Les péripéties qui émaillent l’enquête maintiennent le lecteur en haleine, mais on apprécie moins les cachoteries inutiles de Benton et de Lucy, cette même Lucy qui risque bien d’être suspectée, certains faits la pointant du doigt. Mais tout cela n’est-il pas une mise en scène parfaitement orchestrée ?

Autant vous prévenir de suite, la chute est particulièrement décevante et brutale. Comme moi, ami lecteur, vous risquez fort d’être déçu et de vous demander pourquoi tant d’efforts ont été déployés pour un résultat aussi mince.

J’ai une nouvelle fois le sentiment que l’auteure surfe sur ses recettes habituelles mais que cette fois la sauce ne prend pas. La déception est réelle et je retrouve cette lassitude déjà éprouvée quand j’avais mis les romans de Cornwell à l’écart. C’est d’autant plus dommage que ses premiers romans avaient été brillants et originaux ! Cet embourgeoisement littéraire constaté au fil des réussites aura été la fin d’une brillante carrière et le début d’une lente mais inexorable descente dans un système où l’argent compte plus que la création.

 

Michelangelo 2018-07-17

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