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1 novembre 2019 5 01 /11 /novembre /2019 18:08

Nicolas Feuz n’est pas suisse pour rien. Il situe son roman en pays helvétique, à Neuchâtel. L’ambiance est tout de suite donnée avec un attentat à la bombe commis en plein centre-ville. Le procureur Jemsen, victime de l’explosion, se retrouve à l’hôpital légèrement blessé mais atteint d’une amnésie très embarrassante.

Alors qu’il tente de remonter le fil des évènements, deux policiers enquêtent sur les odieux meurtres perpétrés par le tueur en série surnommé le Vénitien.

L’attentat inexpliqué et la traque du tueur vont s’entremêler et compliquer la tâche de la police, d’autant qu’un réseau de traite des femmes implanté en Albanie est en passe d’être démantelé…

On le voit, l’auteur n’a pas lésiné sur la complexité pour rendre son roman obscur. Pourtant, la lecture reste agréable et non confuse. Les personnages sont bien campés. Sa connaissance du milieu suisse tant géographique qu’humain est un vrai dépaysement. La fluidité ressentie à la lecture l’emporte sur quelques passages où l’imaginaire semble l’emporter sur la véracité. L’enchainement rapide et les courts chapitres n’y sont pas étrangers.

Si l’on tourne les pages avec une certaine addiction, malgré tout le sentiment qui domine à la fin de la lecture reste que Nicolas Feuz joue avec son lecteur et se montre assez peu crédible dans l’élaboration de son intrigue souvent tirée par les cheveux. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner, il travaille comme Michel Bussi, que je classerais volontiers dans la même case. Comme Bussi, il pousse parfois le bouchon un peu loin de la réalité !

S’il est intéressant d’égarer le lecteur, cela ne doit pas être fait au détriment de ce qui peut rester plausible. Le dénouement est un exemple majeur de ce travers, et c’est bien dommage.

On m’avait conseillé cet ouvrage sur Babelio. Je ne regrette pas sa lecture mais j’avoue être déçu proportionnellement à l’attente que j’en avais. Comme le dit la sagesse populaire, on ne peut gagner à tous les coups ! Son roman Horrora Borealis souffrait des mêmes défauts qui, sans être rédhibitoires, deviennent sa marque de fabrique.

 

Michelangelo 1/11/2019

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