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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 11:13

Grace et Andrew sont frères et sœurs. Ils héritent d’une très grande maison bourgeoise et décident de s’y installer, chacun se réservant son propre espace. Andrew fait venir son compagnon James… La belle entente se fissure alors pour atteindre un point paroxystique…

Entre-temps, Grace qui prépare un mémoire pour sa thèse universitaire dont le thème s’articule autour de la difficile vie des « filles mères » au 19ème siècle, reçoit un manuscrit de cette même époque où il est décrit l’histoire d’un frère homosexuel et de sa sœur mère célibataire… Cette collision entre passé et présent va générer un séisme.

Le roman s’articule en trois parties très distinctes. La première partie concerne l’installation de Grace, Andrew et son ami James dans la grande demeure. Les difficultés de cohabitations sont nombreuses pour atteindre un point fatidique. La seconde partie, la plus longue, est la retranscription intégrale de ce manuscrit qui relate des faits authentiques vécus au 19ème siècle. C’est un roman à lui tout seul. La dernière partie est en forme d’épilogue à la première partie. Très brève, elle est sensée établir une liaison être les deux premières parties et proposer un dénouement…

Très franchement, je n’ai rien compris à l’intrigue générale ! Ces trois parties traitent des mêmes sujets, « filles mères » et homosexualité, mais le raccord et la logique entre elles ne m’ont pas sauté aux yeux, hormis le fait que les personnages de la seconde partie seraient les ancêtres de James…

En fait, la lecture du manuscrit, que Ruth Rendell décide de restituer dans son intégralité, est la plus intéressante (L’enfant née d’une enfant). Elle y traite de deux sujets tabous pour l’époque, l’homosexualité et les filles-mères. L’écriture est plaisante, les personnages ont une réelle profondeur, les caractères sont bien brossés. L’ambiance sent l’honnête travail de recherche historique. L’importance de ce manuscrit et sa réelle densité en font l’unique intérêt de l’ouvrage de Ruth Rendell, de mon point de vue. Elle aurait pu se dispenser d’y ajouter une pseudo intrigue qui n’apporte rien et atténue la force militante du manuscrit inséré au point qu’au lieu d’en percevoir la dénonciation de l’injustice, qui reste encore à combattre de nos jours, on cherche désespérément un fil conducteur avec le reste de l’ouvrage !

Adepte des romans policiers ou romans à suspens, Ruth Rendell livre probablement dans ce dernier roman un plaidoyer vibrant pour les minorités accablées. Mais l’extrême mélange des genres rend notre adhésion pratiquement impossible. Je le regrette profondément, car cette écrivaine aujourd’hui disparue méritait meilleur testament.

 

Michelangelo 2016 

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