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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 09:13
Le règne des ombres de Sandrine Desse

Quand Sandrine Desse m’a proposé la version PDF de son roman afin d’en parler autour de moi, j’ai été flatté autant que surpris, voire méfiant. En effet, on m’avait déjà offert de faire la publicité d’un roman qui manifestement ne méritait pas d’être diffusé (je garde le titre pour moi, par égard pour l’auteur, mais en cherchant bien vous pourrez le trouver sur mon blog). Néanmoins, j’ai tenu à lui rendre ce service, car il faut bien aider les auteurs débutants qui se lancent dans l’édition.

Le roman est court et ne dépasse pas les cent pages. Il s’agit d’une histoire de chasseurs de fantômes qui se retrouvent pris à leur propre jeu le jour où ils vont avoir affaire avec un vrai fantôme ‘en chair et en os’ si j’ose ce raccourci blasphématoire (l’épilogue de l’ouvrage vous aidera à en comprendre les raisons).

Les personnages principaux qui forment l’équipe de chasseurs de fantômes sont à peine esquissés et sont bien moins drôles que les célèbres ghostbusters du cinéma hollywoodien. Le magicien, Edouard Rajax, dont le rôle est de mettre à jour les supercheries fait penser au célèbre Gérard Majax, illusionniste à la télévision voici quelques décennies dans l’émission ‘Y’a un truc’. Les prêtres et curés sont très caricaturés et l’exorciste ne peut rivaliser avec le héros du film du même nom.

L’intrigue est molle et ne passionne guère. L’auteur n’a pas découpé son roman en chapitres et la lecture est parfois fastidieuse car on a le sentiment de sauter d’une situation à l’autre, d’un lieu à un autre sans sas de décompression.

Le manuscrit qui était à ma disposition contenait encore nombre de fautes d’orthographe. Les dialogues, vivants et bien construits, sont hélas rendus désagréables par une ponctuation faite en dépit du bon sens…

J’aurais souhaité être agréablement surpris. Il n’en est rien. La maison d’édition Edilivres n’en sort pas grandie. Son manque de rigueur dans le choix des auteurs et la médiocrité du travail de correction et de mise en pages ne plaident pas en sa faveur.

Je suis franchement désolé pour Sandrine Desse. Son roman n’est que l’ébauche d’un ouvrage qui aurait mérité quelques développements et plus d’attention. Certes, le talent pour raconter est bien présent. Mais ce potentiel doit être travaillé bien plus qu’il ne l’est pour le moment. Aussi je l’encourage à continuer dans cette belle voie qu’est la belle littérature d’épouvante.

Michelangelo 2015

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