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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 11:33
Temps glaciaires de Fred Vargas

Nous retrouvons avec plaisir l’inspecteur Adamsberg qui va tenter de démêler l’étrange relation qui existe entre un drame vieux de dix ans qui a abouti à la mort de deux personnes en Islande, et l’acharnement réel ou supposé d’un tueur à faire disparaitre certains des adeptes d’une étrange association qui fait revivre des grands moments de la vie publique de Robespierre et de cette période historique qu’on désigne sous le nom évocateur de Terreur.

Adamsberg ayant des façons de pratiquer ses investigations de manière très personnelle, et ses adjoints se montrant également originaux comme à leur habitude, l’intrigue promet d’être passionnante ou pour le moins divertissante. C’est du moins l’état d’esprit qui était le mien en abordant cette lecture.

Or, même si l’intervention d’un sanglier protecteur ou l’esprit dévastateur islandais au joli et terrifiant nom d’Afturganga pimentent cette lecture, même si le cadre de l’enquête est parfaitement soigné comme d’habitude et les personnages bien campés, j’ai le regret de constater que je me suis un peu ennuyé lors de cette lecture.

Plutôt inconditionnel des romans de Fred Vargas, cela m’a étonné. Aussi il m’a fallu un certain temps avant de poser cet avis sur le papier. Juste le temps de comprendre cet ennui que j’ai enfin circonstancié.

Fred Vargas écrit bien, parfaitement bien. Elle sait créer des situations originales et nous proposer des enquêtes conduites avec brio. Ce n’est donc pas cela qui est en cause ici. En réalité, ce que j’ai ressenti, c’est une forme d’usure, une fatigue devant les invraisemblances proposées, comme ce sanglier qui ressemble un peu au cerf de son roman ‘Dans les bois éternels’, ou ces petits os humains dénichés dans un endroit hautement improbable... Longtemps j’ai adhéré à ces divagations qui donnaient un certain relief à l’intrigue (voir ma critique dithyrambique des bois éternels’), autant maintenant elles me lassent… C’est un ressenti très personnel, j’en conviens, et je ne souhaite pas décourager les futurs lecteurs de ce dernier roman. Pour ma part, la chose est certaine, je ne choisirai plus le dernier Vargas avec l’empressement habituel. Pourvu qu’elle me pardonne !

Michelangelo 2015

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