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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 08:47

Savoir lire au-delà des apparences. Décrypter ce qui est implicite mais tellement présent. Grégoire Delacourt s’en arrange à merveille. Ce qui pourrait être le bonheur peut tourner au malheur, générer un drame terrible. L’ambivalence des choses de la vie fera que l’on baigne dans la terreur plus souvent que dans la félicité.

Antoine gère des dossiers d’assurance, et tel un juge de paix, rend des sentences parfois terribles pour les accidentés de la vie qui attendent réparation. Il est marié à Nathalie, très belle femme qui aime les jeux de la séduction. Ils ont deux enfants, Joséphine et  Léon. Jusqu’au jour où tout bascule, forcément ! Ce qui était un bonheur éphémère se transforme vite en cauchemar inexorable. On dévale la pente et rien ne peut arrêter le mal.

Le roman est construit en trois parties. La première évoque le contexte, les parents d’Antoine qui ne savent pas s’aimer ni aimer leurs enfants. La découverte de l’amour pour Antoine et Nathalie. Puis les enfants, puis la séparation douloureuse qui atteint son paroxysme lorsqu’Antoine a compris que Nathalie ne reviendra jamais.

La seconde partie parle de rédemption, de seconde vie sous le soleil du Mexique. A nouveau l’amour et le bonheur pointent leur nez…

La dernière partie est le récit de Joséphine, fille sacrifiée qui fera le long chemin de la résilience vers le pardon.

Ce récit prend aux tripes. Il ne peut laisser indifférent. Il aborde les sujets douloureux du quotidien de l’Humanité : la maladie, la famille, la transgression, l’amour et l’amour trahi, l’absence de parole et le manque d’échange, la lâcheté et l’argent. L’auteur en parle avec beaucoup de savoir-faire et une connaissance aiguisée de l’âme humaine. Il n’est pas improbable qu’il ait tiré de sa propre expérience certains éléments vécus…

On notera, outre la force du propos, quelques jolies phrases et un style dépouillé mais efficace. Question style, j’ai moins aimé la troisième partie où il fait parler Joséphine avec ses mots d’adolescente, ce qui confère un côté artificiel au texte.

La fin est bouleversante. Je n’en dirai pas plus. Je vous laisse le plaisir de découvrir cette histoire peu banale et pourtant tellement humaine.

 

Michelangelo 28/07/2019

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