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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 17:34

Valdemar est un jeune étudiant islandais qui se rend à Copenhague pour suivre les cours de littérature et histoire nordiques à l’Université. Nous sommes en 1955. Il se présente au professeur responsable de la section avec une lettre de recommandation.

La réaction de celui-ci n’est pas celle qu’il attendait ! Taciturne, volontiers grossier, probablement alcoolique, et très éloigné des conventions feutrées  du milieu universitaire, le professeur l’envoie sur les roses avant de lui proposer de participer à une aventure rocambolesque digne d’un opus d ‘Indiana Jones !

Il est en effet urgent de retrouver un livre très ancien, fondateur de la société islandaise, qui a semble-t-il été dérobé par un groupe néo-nazi qui y voit les prémices d’une culture germanique authentique où Wagner lui-même a pris son inspiration dans ses compositions les plus connues.

Ils vont tous deux, le professeur et son étudiant Valdemar, mener une véritable enquête pour parvenir à leur fin, voyageant en  Europe par tous les moyens et parfois au péril de leur vie afin de rapporter Le livre du Roi. 

La part de vérité est attestée par l’authenticité des documents historiques évoqués dans le roman. Arnaldur Indridason est féru d’histoire islandaise et ses compétences dans ce domaine sont évidentes. Le livre du Roi est le Saint Graal islandais et ses deux héros courent non vers une chimère mais bel et bien vers un document réel dont seule la disparition supposée est fictive.

Arnaldur Indridason n’hésite pas à évoquer l’histoire de la littérature islandaise dans de longs passages. Cela est semble-t-il parfois un peu indigeste bien que nécessaire à la compréhension de l’ensemble.

Les personnages m’ont paru caricaturaux. Les méchants nazis sont très méchants, et le professeur et son étudiant ressemblent étrangement à Indiana Jones et son père… avec un Indiana Jones cette fois peu courageux qui se contente de suivre le flot des évènements dans le sillage de son père spirituel.

Le rythme est enlevé et laisse peu de place à la réflexion, hormis les digressions culturelles déjà évoquées.

L’intrigue est très classique et  non génératrice de surprises. Le dénouement n’est autre que celui qu’on pouvait imaginer au début de l’aventure.

Vous aurez compris que ce roman est loin de m’avoir conquis. Il est très éloigné des polars qui mettent en scène  le commissaire Erlendur, alors même que l’auteur laisse transparaitre sa passion pour la culture islandaise, comme il le fait dans chacun de ses ouvrages. Erlendur a une densité qu’on ne retrouve pas ici. Le propos est intéressant mais nullement passionnant avec son air de déjà lu…ou vu ! Le thème de la quête, mille fois repris, est un écueil que Arnaldur Indridason n’aura pas surmonté ni transcendé !

 

Michelangelo 2017-10-19

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