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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 09:17

Il n'est pas dans mes habitudes de parler politique sur ce blog. Mais les derniers évènements concernant l'affaire Cahuzac m'agacent sérieusement et je ne peux m'empêcher de vous livrer mon point de vue.

Certes, les faits reprochés à Jérôme Cahuzac sont graves en regard de la probité qu'on est en droit d'attendre d'un homme public et d'un ministre. Toutefois, le déchaînement médiatique et politique autour de sa personne me semblent démesurés pour un homme qui a décidé d'avouer ses fautes publiquement.

Il en va souvent ainsi dans notre belle République !

Les médias, après avoir ignoré les éléments qui pouvaient mettre en cause Jérôme Cahuzac, se permettent aujourd'hui de lyncher un homme déjà à terre !

Que dire de l'attitude déplorable et intéressée des politiques de droite, d'extrême droite et d'extrême gauche qui n'ont de cesse d'accabler le gouvernement qui n'y est pour rien... Que n'ont-ils réagi aussi violemment lors de la mise en examen de leurs proches, et ce encore très dernièrement où la Justice elle-même a été bafouée et jetée plus bas que terre ???
La république est en danger. Elle l'est du fait que chacun cherche à marquer des points pour son propre camp au mépris de l'intérêt général, sous fond de crise économique gravissime.
Pour ma part, je rêve d'une démocratie apaisée et respectueuse de l'intérêt général. Jusqu'à présent, et j'en suis profondément désolé, seul le pouvoir actuel m'offre une partie de ce rêve et j'engage François Hollande et son Gouvernement à tenir bon !
Nous ne sortirons de la crise qu'en montrant une réelle volonté collective de nous attaquer aux défis complexes et anxiogènes qui s'imposent à nous.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 14:08

La conscience et le roman

 

Dans son ouvrage « À la réflexion », David Lodge consacre une partie importante à l’examen de conscience dans le romanesque (intitulée La conscience et le roman). Son propos m’interpellant particulièrement, je vais tenter d’en établir la synthèse et apporter ma propre réflexion sur ce sujet.

Pour la science, la conscience est avant tout la résultante d’une activité cérébrale intense qui nous différencie de l’animal. Cette puissante mécanique permet à l’homme d’avoir le sentiment de sa propre identité et de notre libre arbitre (Francis Crick Atonishing Hypothesis 1995).

 Ce formidable défi n’est pas sans incidence sur le concept d’âme hérité de notre civilisation judéo-chrétienne. Le débat reste largement ouvert et il n’est pas dans mon propos de réfléchir sur ce concept à caractère religieux ou métaphysique, mais de m’en tenir aux incidences en terme de littérature.

Contentons nous de considérer que la conscience existe telle une boîte noire en périphérie de l’activité cérébrale dont on ne peut mesurer que ce qui en sort ou y entre, sans réel moyen pour l’observateur de connaître ce qui se passe à l’intérieur (D. Lodge, à la réflexion page 289)… La psychanalyse prétend y parvenir, mais on sait combien sa démarche est bien peu scientifique et sujette à caution (Michel Onfray, Le crépuscule d’une idole).

Pour une bonne compréhension suffisante à notre propos, la conscience désigne en priorité la nature spécifique de notre expérience subjective du monde (D. Lodge, à la réflexion page 291).

Mais comme aimait à le répéter Sartre, la conscience est le vers dans le fruit ! Notre expérience subjective au monde secrète son propre poison : la certitude de notre fin plus ou moins prochaine…

Cette vision sur le monde et sur notre propre personne, au travers de notre conscience provoque un trouble constant, une richesse mais aussi un désespoir tels que les grands romanciers ont su s’en emparer pour en rendre compte.

C’est bien cette conscience, cette reconnaissance du moi qui doit traverser l’écriture, faute de quoi le lecteur va se trouver en contact avec un écrit purement narratif trop souvent superficiel car sans réel moyen d’investir un univers dans lequel il pourrait se projeter, s’impliquer personnellement, réduit à l’état de simple spectateur passif.

L’introspection des consciences des personnages doit le disputer à l’introspection même du narrateur écrivain qui va enrichir son propos et donc investir le fond autant que la forme.

On pourrait dire qu’il suffit que les évènements développés dans le texte suggèrent l’importance des sentiments et des cas de conscience. La littérature actuelle avec ses best-sellers me semble aller dans ce sens en exagérant la trame narrative à la manière de films d’action si populaires à l’heure actuelle.

C’est possible, mais il faudra alors compter avec la propre subjectivité du lecteur qui va interpréter le texte… Certes, il peut exister plusieurs lectures d’un même texte. Mais il y a fort à parier que l’action va primer sur la réflexion et laisser peu de place à l’interprétation.

Si un roman purement narratif peut être agréable à lire, l’expérience prouvera toujours qu’on l’oubliera aussi vite qu’on l’a lu… Si un roman exprime une réelle profondeur des personnages qui fait écho à notre propre perception (que ce soit positif ou négatif), alors il y a de fortes chances pour qu’on garde en mémoire la trace de cette lecture…

Pour employer un autre terme synonyme, c’est la densité des personnages et la profondeur de l’examen des consciences, ou encore la simple conscience du lecteur éveillée par les situations décrites et analysées devant nous, qui va forger l’intérêt du roman.

On me rétorquera que l’originalité du thème abordé peut suffire à passionner le lecteur… C’est effectivement vrai dans certains cas. Je pense, par exemple, Aux Fourmis ou aux Thanatonautes de Werber ou encore à de nombreux romans de science fiction (l’univers de PJ. Farmer pour ne citer que lui).

Mais cet intérêt est presque exclusivement situé dans les questions fondamentales qu’ils suggèrent, plongeant indirectement le lecteur dans des réflexions qui font écho à son propre ressenti sur le monde : persistance et puissance de l’humanité, évocation de la mort (de l’humanité ou des personnages) et de sa possible résurrection (Farmer dans le Monde du fleuve ou Werber dans les Thanatonautes).

Malheureusement, force est de constater également que les suites livrées ne sont pas forcément à la hauteur et que l’intérêt suscité par la nouveauté s’émousse alors avec le sentiment très prégnant que l’auteur exploite le filon jusqu’à épuisement du lecteur pour lequel l’effet de surprise ne joue plus et qui se trouve confronté à un délire romanesque qui confine souvent à l’exagération et l’incohérence…

Je sais que mon raisonnement peut paraître cruel à l’égard d’auteurs que j’apprécie malgré tout. Pourtant, on ne peut éviter de faire ce constat. Il y a bien au moins deux types de romans disponibles à la lecture : ceux dont on se souviendra, qui nous marquent de façon définitive par leur contenu et leur profonde richesse psychologique et qui font appel à la conscience sous toutes ses formes, et ceux qu’on finit par oublier du simple fait qu’ils sont récréatifs, parfois originaux mais régulièrement superficiels…

Pour redresser mes erreurs d’interprétation ou étayer votre réflexion personnelle sur le sujet, je vous invite évidemment à lire ou relire le très intéressant opus de David Lodge A la réflexion (Rivages poche 766).

 

MichelANge 2013

 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 16:09

J'ai eu l'occasion de tomber sur un site qui donne à lire des résumés d'ouvrages classiques de façon très particulière si ce n'est originale. L'objectif pour l'auteur, étudiant en lettres, est d'écrire des résumés dans la langue des cités...

Le procédé est certes intéressant dans la mesure où il présente une innovation certaine. Toutefois, our qui n'est pas un habitué, ce langage est très déroutant, voire incompréhensible (ce qui est mon cas).

Pourtant, certainement en raison de son originalité, ce site semble faire le buzz sur Internet et est relayé par de nombreux articles dans la presse...

Je me pose deux questions.

A qui s'adresse le contenu de ce site ?

En vérité, j'ai du mal à cerner. S'il s'adresse à des étudiants, des enseignants, j'ai du mal à admettre qu'un tel langage ne les déroute pas, ne serait-ce que par manque de vocabulaire adapté... S'il s'agit d'une oeuvre pédagogique en direction des habitants des cités, comment imaginer ces lecteurs, suite à la lecture du résumé, prendre contact avec l'ouvrage dans son édition originale ?

Dans un cas comme dans l'autre, on se retrouve à la case départ avec un accès à un type d'écrit inadapté ou non maîtrisé par son lecteur.

Au mieux, ce site va s'adresser à des intellectuels bréchants (trad. : branchés) ou des amateurs d'humour ou de démystification ! 

Apporte-t-il quelque chose de complémentaire par rapport à l'analyse de textes classique ?

La réponse à la première question répond partiellement à cette interrogation. Les résumés proposés n'apportent rien de nouveau par rapport à un travail plus classique. Tout au plus apportent-ils un peu d'humour... Pour ceux qui savent décrypter ou feignent de comprendre le langage utilisé.

Je dois vraiment manquer d'humour !

Si ce n'est pas votre cas, vous pouvez aller visiter le site des Boloss...

 

MichelANge 2013

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 23:28

Andrew-LatimerSi la lecture procure parfois de grands plaisirs, la musique peut nous émouvoir presque jusqu'aux larmes. C'est ce que fait Andrew Latimer avec son groupe Camel... On trouve sur Youtube un morceau d'anthologie entièrement musical, mais avec une guitare absolument sublime !

Ce morceau s'appelle Ice et a été enregistré en 2003 (From DVD The Opening Farewell 2010 - Recorded at The Catalyst, Santa Cruz, California in 26 june 2003)...

Cliquez ici pour découvrir le paradis ! Et briser la glace....

 



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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 09:01

La musique est pour moi un habit de vérité qui met en valeur mon émotion du moment. Ecoutez ce morceau, il vous dira comment j'envisage cette journée triste d'octobre... Stationary Traveller The Opening Farewell

de Camel... Un régal !

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 10:40

Quelle vérité ?

 

Je viens de tomber par hasard sur les avis d’internautes livrés sur le site Amazon au sujet du livre de Michel Onfray « Le crépuscule d’un dieu », livre qui démontre consciencieusement  comment Freud a construit sa théorie psychanalytique au mépris de toute démarche scientifique.

Autant le dire de suite, j’adhère complètement aux thèses développées par M. Onfray et l’objet n’est pas de faire ici une critique de son ouvrage, dans le fond ou la forme.

Ce qui m’a le plus étonné dans les avis livrés par les lecteurs de ce document, c’est leur nombre très important  qui prouve, s’il en était besoin, sa grande popularité.

Toutefois, il faut admettre que la qualité des avis et  leur teneur mettent en évidence un fait acquis : le public concerné est très cultivé (ça on pouvait s’en douter compte tenu du sujet abordé) et les propos développés à cette occasion, qu’ils soient favorables ou défavorables aux propos de M.  Onfray, sont longs, circonstanciés au point que la plupart d’entre eux ressemblent presque à des analyses de texte très intellectuelles.

C’est une première évidence : les avis d’internautes, habituellement brefs et souvent sans grand intérêt  sont ici richement développés.

La seconde évidence, qui découle de la première, quand on prend le temps de les lire, est que la plupart dépasse le contexte habituel demandé : j’ai aimé ou je n’ai pas aimé ce livre… Le pourquoi prend toute sa place, au point que je m’interroge sur cette avalanche de propos bien construits.

Il apparaît que nombre de ces propos émanent d’intellectuels dont le principal défaut est d’être très narcissiques, défaut qu’ils reprochent souvent eux-mêmes à M. Onfray ! Ils s’arrogent le droit de critiquer à la fois le fond et la forme, tels de brillants critiques littéraires.

Certes, le propos du livre fait réagir. Certes M. Onfray n’est peut-être pas tout à fait l’iconoclaste gauchiste désintéressé qu’il prétend être. Certes M. Onfray emmagasine les succès littéraires et surfe sur la vague un peu démagogique ‘L’esprit critique sur tous les sujets est accessible à tous, intellectuels ou pas’.

Mais le fait est qu’à chaque opus, il parvient à nous intéresser à son propos, à déstabiliser des modèles de pensée établis, religieux ou philosophiques !

Le grand nombre de réactions sur internet en sont la brillante démonstration. De même, elles prouvent une fois de plus que chacun est prisonnier de ses schémas de pensées, de son éducation, voire de ses certitudes.

La vérité n’existe pas dans la pensée humaine, trop subjective.  Ou plutôt, il y a autant de vérités que d’humains sur Terre ! C’est un constat désolant, certes, et je l’ai pris une nouvelle fois en pleine figure ce matin au détour d’une page web…

Je n’échappe pas à cette vérité. Mes propos ne sont que le fruit de mon éducation, du contexte social et économique dans lequel je me trouve, sans la moindre chance d’accéder à l’éblouissement de la vérité absolue !

Oui, je sais… Je suis aussi très narcissique ! Il faut bien s’aimer aussi un peu, non ?

Michel-ANge 2012

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 17:58

Ecrire,

C'est comme jeter une bouteille à la mer. On ne sait où elle ira échouer et qui lira le message qu'elle contient...

C'est un acte un peu désespéré qu'on accomplit seul face à la page blanche qui se noircit lentement et le plus souvent laborieusement, à la manière d'un écolier...

C'est croire que peut-être quelqu'un trouvera un plaisir fugace à nous lire...

C'est avoir la prétention d'inscrire une vision différente de l'univers ou plus simplement de l'humanité...

C'est offrir la partie la plus intime de notre être à la place publique...

C'est accepter d'être jugé pour ce qu'on fait mais aussi pour ce qu'on est...

C'est une raison suprême d'exister

C'est le sel de la vie !

 

Michelangelo

 

 

 

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